Venise for ever.

Venise for ever.

LES ORIGINES DE VENISE.


01/07/2018
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VAPORETTO A VENISE.

 Le Vaporetto est un très bon moyen de découvrir Venise. Je vous conseille de prendre la Ligne 2, qui  passe par la gare Santa Lucia, San Giogrio Maggiore et le Grand Canal.

 

 

 

 

 


30/10/2017
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BELLINI, TITIEN, POTRAITISTES DE LA SERENISSIME.

 

Le Doge Loredan, de Giovanni Bellini, est l'exemple même de la magnificence de Venise au 15eme/16eme siècle. Pourtant, la Sérénissime, cité passerelle entre l'Orient et l'Occident, partenaire privilégié de l'Empire byzantin, est menacé par un danger mortel, la chute de Constantinople, en 1453, sous les coups du sultan ottoman Mehmet le Conquérant dont Gentile Bellini, le frère de Giovanni, tira le portrait, en 1479.

 

 

L'Empire byzantin aux mains des ottomans, c'est le début d'une phase de déclin pour la Cité des Doges, qui ne retrouva plus son lustre d'antan, les routes du commerce se déplaçant de la Méditerranée à l'Océan Atlantique, marginalisant Venise. Mais cette agonie fut longue et les portraitistes vénitiens purent encore briller de mille feux, comme avec Titien, qui porta haut, après les Bellini, la tradition picturale de l'école vénitienne. Il fut l'invité de François 1er et de Charles Quint, dont il tira les portraits, mais il s'attacha aussi au sans grade, comme avec ce peintre vénitien :

 

 

La mode du portrait, à l'époque de la Renaissance, illustrait bien l'humanisme naissant.

 

 

 


01/10/2017
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GIONO ET VENISE.

 

Jean Giono aimait beaucoup Venise et détestait Florence. L'écrivain haut-provençal, pacifiste intégral, munichois, qui pactisa avec le régime de Vichy, fut le témoin de cette Provence haute-alpine, rurale et taiseuse, qui tranchait avec l'exubérance marseillais d'un Pagnol. Il fut surnommé le "voyageur immobile", oxymore qui illustrait le paradoxe de cet écrivain, ancré dans sa terre provençale tout en étant ouvert sur le monde. Dans son "Voyage en Italie" (1953), voici ce qu'il écrivait sur la Sérinissime :

 

"Le touriste a fait de cette ville un décor à usage de touriste. Ruskin s'en est mêlé et Wagner et d'Annunzio et le Duce et maintenant Laurel et Hardy; si on ne sait pas qu'elle est surtout une ville à usage de Vénitiens, on ne la voit guère. J'ai visité les musées, comme tout le monde, et je me suis baladé en gondole sur le grand canal. J'en ai eu vite assez. On croise des Allemands, des Anglais, des Français, des Chinois, des Turcs, pas d'Espagnols toutefois. Ils ont des têtes montées sur pivot; ils regardent de tous les côtés, comme si le temps pressait. Moi, pour que je sois heureux, il faut que je  me voie entouré de types sur le visage desquels on lit clairement que demain il fera jour. Je fais tout très lentement. J'aime ça. Si on se bouscule pour quoi que ce soit, je m'en vais, quitte à ne pas attraper ce que les autres attrapent. Si on me dit, les yeux exorbités, il faut absolument visiter ça, il y a de grandes chances pour que j'aille faire la sieste avec un roman policier. Je me ballade évidemment avec un guide à la main: je ne vais pas avoir le sot orgueil de vouloir me faire prendre pour un gars d'ici; j'ai bien assez d'autres défauts. Je porte donc très ostensiblement le bréviaire du touriste puéril et honnête. C'est d'ailleurs commode pour y fourrer les tickets de tramway [...]. Voilà pourquoi je n'ai pas parlé du palais Rezzonico, du pont du Rialto, du palais Vendramin, et de la Ca d'Oro. Je les ai vus, bien entendu, mais entre autres. Par contre, je suis entré, avec une timidité éblouie, dans des dizaines de maisons extraordinaires qui ressemblaient à la maison que j'ai habitée à Manosque, avec mon père et ma mère pendant toute ma jeunesse."

 

Eloge de la lenteur et des chemins de traverse, pour visiter la Cité des Doges, on constate que sa terre natale, Manosque, n'est jamais très loin dans son esprit.

 


15/09/2017
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VENISE, LA ROUGE !

 

La Sérinissime, raffinée et bourgeoise, a eu aussi un passé industriel, dédié aux arsenaux, qu'illustre la présence encore étonnante du parti Rifondazione Comunista. Lors de la chute de l'URSS, en 1991, le Parti Communiste Italien, qui fut, avec le PCF, le plus puissant parti communiste d'Occident, se saborde, la majorité réformiste créant un nouveau parti, le Parti Démocrate de la Gauche, acceptant l'économie de marché. Une minorité, la refusant, créa Rifondazione Comunista, perpétuant le combat de l'ex-PCI, qui, apparemment, a été crée à nouveau, en 2016.

En me balladant calle Nuova, à Castello, pas loin de la via Garibaldi, voici que je tombai sur la superbe façade du local de Rifondazione, au 2061A, jouxtant le rio de la Tana. Une façade très "old fashion", 

 

 

qui jouxte un Christ étonnant.

 

 

Dedans, on pouvait apercevoir toute une série de photos du Che.

 

 

En marchant dans Strada Nova, longue rue commerçante à Cannaregio, voici que je tombais sur un jeune barbu,  qui distribuait le journal de Lotta Comunista, mouvement marxiste-léniniste niant le côté "socialiste" de l'URSS et de la Chine maoïste. J'entamais une discussion, en espagnol, lui avouant ma surprise de le voir distribuer ce journal dans la cité des Doges, antre de la bourgeoisie ! Il m'avoua qu'il était tout aussi surpris de discuter avec un passant qui connaissait Amedeo Bordiga, vieux communiste et théoricien italien, que plus personne ne connaît, à part les initiés. Je fis ma BA de la journée en lui achetant son "canard" en ayant, en prime, la tête de Lénine !

 

 

Quelques jours après, je le revis dans le quartier de Castello, près de la Biennale, où, avec un compagnon, il distribuait son Journal. Il m'avoua d'ailleurs qu'il travaillait dans le secteur de l'imprimerie et qu'il était de Vicence, une ville à l'Est de Venise.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. En parcourant les quais de la Giudecca, me voici retombant sur un local de Rifondazione Comunista ! La porte était ouverte, j'entrais pour regarder les affiches, nombreuses, qui représentaient les icônes du communisme international.

 

 

Une vieille femme apparut, et m'expliqua, avec nostalgie, la nature de son combat, à Venise, et me montra une affiche de son défunt compagnon, un communiste, qui arborait le drapeau soviétique sur la place Saint-Marc, dans les années 70. L'émotion persait dans sa voix.

 

 

C'était tout à fait curieux de constater, dans la cité des Doges, cette permanence d'une présence communiste, souvenir d'un lointain passé industriel, qui s'accrochait encore à ces effigies du communisme international.

 

 

 

 


31/07/2017
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